Les différentes facettes de la question environnementale constituent l'un des principaux enjeux du XXIe siècle, et interrogent à nouveau frais le rapport économique, éthique et esthétique que les êtres humains entretiennent avec la nature.
Les réflexions savantes autour de cette problématique ne sont cependant pas récentes puisqu'elles remontent à la première Révolution industrielle et aux progrès tant scientifiques que techniques qui l'ont accompagnée. Elles mobilisent plusieurs champs qui s'en revendiquent et se la disputent, au premier rang desquels la géographie et l'écologie.
Si ces deux disciplines s'intéressent à l'interface entre nature et société, elles ne la traitent pas de façon identique. En Europe occidentale, en Amérique du Nord, en Russie ou au Japon, leurs penseurs n'ont jamais cessé de questionner leurs conceptions et travaux réciproques sur des bases philosophiques variées, parfois opposées.
L'analyse de cette histoire croisée depuis le début du XIXe siècle jusqu'à nos jours permet de découvrir aussi bien leur relation, souvent tumultueuse, que leur fonction sociale ou politique. Elle fait comprendre pourquoi, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, l'écologie a pris le pas sur la géographie dans l'approche environnementale, signant le triomphe du " vivant " sur le " social " ou le " spatial ".
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Depuis Marco Polo évoquant le lointain Cipango, le Japon fascine les Occidentaux. Et il intrigue aussi ses voisins Chinois. L'argumentaire sur la singularité des Japonais, vus comme impénétrables, spéciaux sinon bizarres, nourrit depuis des siècles une avalanche d'idées reçues que le passage dans la modernité technique apparemment contradictoire avec une tradition réinventée n'a fait que renforcer.
Des anciennes générations du « péril jaune », qui se complaisaient à dire que les Japonais étaient incompréhensibles et dangereux, à la fascination actuelle, et planétaire, pour la « J-Pop culture », mélangeant animê, manga, samurai, sushi, karaoke, tofu, sûdoku, origami et autres yakuza... les clichés sont légion qui méritent d'être décortiqués dans cet ouvrage, véritable panorama du Japon contemporain.
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Altermondialistes, zadistes, environnementalistes, anarcho-primitivistes... Anarchie et écologie semblent partager de nombreux points communs. Une même aspiration à un monde meilleur, plus proche de la nature, respectant les espèces vivantes et les paysages, fait de communautés solidaires et tolérantes. Une même détestation d'un monde dominé par l'argent, les guerres et la soif du pouvoir.
Pourtant, les choses sont loin d'être aussi simples qu'il n'y paraît. Elles sont parfois même antagoniques si l'on considère, comme Philippe Pelletier en fait l'hypothèse dans cet ouvrage, que la finalité de l'injonction au « tous écologistes » n'est autre que de faire évoluer le système actuel vers un capitalisme vert, bien éloigné de l'idéal anarchiste...
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Pour la plupart d'entre nous, l'écologie est un courant politique de gauche qui s'appuie sur la science du même nom. Or, écologie « punitive », injonctions de tous ordres (alimentaires, comportementales...), frugalité austère et catastrophisme sont autant de signes qui devraient nous interroger : et si l'écologisme (le courant politique) s'enracinait aussi dans le puritanisme anglo-saxon conservateur ? C'est du moins l'hypothèse de Philippe Pelletier qui met au jour un « puritanisme vert » ayant partie liée avec la confession protestante du même nom, dont les membres, embarqués sur le Mayflower, choisirent d'émigrer en Amérique à partir de 1620. L'homme, depuis Adam chassé du paradis terrestre (un jardin !), serait pécheur et viendrait, par essence, déséquilibrer une nature sans lui harmonieuse, création parfaite du Créateur de toutes choses. Est-ce un hasard si la protection de la nature passe par la création de parcs naturels et de réserves où l'homme n'est plus le bienvenu, et si les collapsologues nous prédisent l'apocalypse (au sens de « révélation ») ? Cet essai solide, stimulant et iconoclaste, mobilise une abondante littérature internationale et permet d'éclairer d'une lumière neuve l'histoire des pensées liées à l'écologisme. Il présente le mérite de nous forcer à repenser les responsabilités des crises environnementales actuelles, qui sont peut-être moins liées à la nature pécheresse et définitivement déchue de l'humanité qu'à un système économique et politique bien particulier. Des incursions du côté du Japon ou encore de la mésologie y sont autant d'invitations à penser selon d'autres schémas peut-être plus fructueux...
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Et si, pour reprendre un roman d'Alberto Torres Blandina, le Japon n'existait pas ? Une invention qui aurait marché, écho à ce lointain Cipango décrit par Marco Polo sans en avoir jamais foulé le sol !
Cette farce littéraire traduit combien le Japon et les Japonais interrogent, depuis des années sinon des siècles... Le pays incarne et cristallise bien des choses, dépasse sa propre réalité pour générer fantasmes, idées reçues, utopies - paradis des hautes technologies, des manga, d'une nature sacralisée, d'un érotisme débridé -, ou dystopies, d'Hiroshima à Fukushima, des horreurs de la guerre aux tsunami, du groupisme et de l'entassement au conservatisme de la classe politique...
Alors oui, le Japon a été inventé ! Mais par qui ? quand ? et pourquoi ? C'est a cette question que s'essaie à répondre Philippe Pelletier, en nous conviant à un voyage de plusieurs siècles au travers de l'histoire et de la culture japonaise.
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À l'instar du ninja et du samurai, le yakuza fait partie des figures imposées de la culture et de la société japonaise. Largement représenté dans la littérature et le cinéma, couvert de tatouages, phalange coupée, langage rude et violence soudaine, il fascine et interroge : comment cette structure archaïque et quasi-féodale peut-elle perdurer dans un Japon démocratique, industrialisé et technologique ?
Pour comprendre et éviter le piège de l'essentialisation et du culturalisme, une comparaison avec d'autres pays, notamment la mafia née en Sicile, permet de dégager des éléments communs, mais aussi de mettre à jour la spécificité de la pègre japonaise : sa proximité avec l'extrême droite, dans l'idéologie comme dans l'action.
S'appuyant sur un méticuleux travail de recherche et une analyse originale, Philippe Pelletier démontre ainsi comment les yakuza sont nés à un moment donné, en un lieu donné, en réponse à une demande politique qui interroge in fine sur deux éléments : la nature réelle de la démocratie japonaise et le rôle d'une figure tout aussi emblématique que le yakuza, celle de l'empereur.
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L'anarchisme est la conception politique, philosophique et sociale probablement la plus méconnue. Il est vrai qu'il ne se laisse pas facilement appréhender. Au-delà de quelques slogans comme « ni dieu, ni maître », il suscite de nombreuses idées reçues, souvent contradictoires. Les anarchistes seraient ainsi violents et/ou babas cool, marginaux et/ou syndicalistes, ils prôneraient un mode de vie spécifique et/ou s'agiteraient
dans la révolution...
De la fin du XIXe à ce début de XXIe siècle, l'anarchisme a alterné entre périodes d'avancées et de recul, mais jamais n'a disparu car « on peut détruire une organisation mais pas une idée, une idée toute simple : si tu veux être libre, sois le, mais avant tout apprend à l'être. » (Felix Carrasquer).
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Élisée Reclus, Albert Camus, l'Algérie : deux personnages, une contrée, une convergence finalement évidente.
Malgré le demi-siècle qui les sépare, malgré les différences de métier, de contexte ou de caractère, Reclus et Camus partagent de nombreux points communs : honnêteté intellectuelle, exigence éthique, convictions libertaires et passion pour l'Algérie.
Véritable fil noir et rouge, qui passe d'abord par un attachement familial, ce pays traduit en effet leur sentiment d'être des « indigènes de l'univers ».
Leur dénonciation du colonialisme, exempte de nationalisme, fut mal comprise. Leur alternative autogestionnaire et fédéraliste aurait permis des issues moins douloureuses.
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L'« écologie » (en tant que science) et l'« écologisme » (mouvement et/ou idéologie se référant à cette science), sont deux choses bien différentes. Pourquoi une telle confusion entre les deux termes ? Cet amalgame ne vise-t-il pas à nous imposer un nouvel ordre intellectuel, puis sociopolitique, au nom de la nature ? Cet essai cherche à montrer, d'une part, que l'écologisme véhicule - par essence - un « intégrisme naturaliste », qui plie l'ordre intellectuel et social à un prétendu ordre naturel, position qui n'est pas nouvelle, et que l'on retrouve aussi bien dans les « philosophies de la nature » des siècles passés, que dans l'écologisme d'extrême-droite contemporain ; et, d'autre part, au-delà des dérives radicales qui vont de la deep ecology à l'écofascisme, que l'écologisme représente la nouvelle planche de salut, pour un capitalisme soucieux de ne pas scier une branche sur laquelle sont assis ses profits. À des constats souvent légitimes certes, les solutions proposées sont-elles bonnes ? L'approche est-elle correcte au départ ? N'y a-t-il pas là toute une série d'impostures, qui peuvent abuser les individus soucieux d'un monde meilleur ? Un peu de géographie aide à mieux poser les problèmes, et à éviter les dérives.
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Le conflit du Golfe persique ne fut pas seulement une guerre du pétrole, ou un affrontement entre le "Nord" et le "Sud". Point d'orgue des mutations géopolitiques des années quatre-vingt, il marque une redistribution des cartes entre les impérialismes américain et soviétique, au détriment des puissances secondaires. Le "super Yalta" - au prix de l'unanimité onusienne - s'est fait au profit des États-Unis engagés dans une lutte économique sans merci contre la nouvelle puissance japonaise. Géographe, Philippe Pelletier expose les données spatiales et historiques, qui permettent de comprendre quels sont les véritables enjeux géopolitiques. La remise en cause des notions - devenues sacrées - de frontières, de nation, d'État ou de Tiers Monde, le conduit à s'interroger sur les menaces intégristes, qui se profilent à l'horizon de l'an 2000 sous les formes du nationalisme, de l'ultra-libéralisme ou de l'éco-fascisme.
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L'auteur s'attache ici à analyser les différentes facettes de l'anarchisme dont on ne retient souvent que, au pire, les actions terroristes, au mieux, une image de grand désordre.
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