À bord d'un paquebot qui relie New-York à Buenos Aires, la présence d'un champion du monde d'échecs intrigue, de réputation rustre et vénal, Mirko Csentovic serait doué uniquement devant un échiquier. Durant cette longue traversée le narrateur, amateur d'échecs et de psychologie, décide d'organiser des parties afin d'observer le personnage. Un inconnu, discret et élégant intervient alors et met en difficulté le maître, comment a-t'il aquis un telle maîtrise du jeu ? Stephan Zweig écrit cette longue nouvelle alors qu'il fuit le nazisme…
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Édition enrichie de Jean-Pierre Lefebvre comportant une préface et un dossier sur le roman.
Au casino de Monte-Carlo, une veuve anglaise prend sous son aile un jeune homme perdu par la fièvre du jeu. Assumant le rôle de mère et d'amante, elle tente tout pour l'aider. Elle-même ne se reconnaît plus : va-t-elle abandonner sa vie bourgeoise et s'enfuir avec lui ? Le sauver implique de se perdre. Voici le récit des vingt-quatre heures qui changent une vie.
Dans cette sombre nouvelle, parue en 1925, qui a beaucoup frappé Freud, Zweig se montre au sommet de son art de psychologue, dans l'analyse du coup de foudre amoureux et de l'addiction au jeu, ainsi que d'une passion plus complexe qui menace l'héroïne : la pitié dangereuse, ce mélange de sensualité et de devoir.
L'auteur décrit admirablement le conflit intérieur qui se joue en chaque individu quand son existence se change en destin.
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« - Une dernière chose, je ne jouerai qu'une seule partie. Veuillez prévenir ces messieurs à l'avance pour que cela ne paraisse pas discourtois après coup. Cette partie doit solder les comptes, et rien d'autre. Un trait final, pas un nouveau départ. »
Connue, en France, sous le titre Le Joueur d'échecs, la Schachnovelle est le dernier texte qu'ait écrit Stefan Zweig avant de se donner la mort à Petrópolis en 1942.
Jean-Philippe Toussaint a réalisé cette nouvelle traduction pendant l'écriture de son dernier livre, L'Échiquier, qui paraît simultanément aux Éditions de Minuit.
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Le 20 septembre 1519, Magellan entreprenait depuis Séville le premier grand voyage autour du monde. Ce 500e anniversaire est l'occasion de découvrir l'une des meilleures biographies consacrées à ce navigateur légendaire, celle de Stefan Zweig.
La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s'imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l'oeuvre.
L'art du romancier se déploie pleinement dans cette odyssée biographique. Zweig nous plonge dans une aventure sans pareille, au coeur des affrontements, rivalités et mutineries qui ont émaillé cette traversée encore jalonnée d'autres épreuves – froid polaire, tempêtes, faim et maladies. Mais rien n'est venu à bout de la détermination du Portugais qui avait convaincu le roi d'Espagne Charles Quint de soutenir ce projet fou : prouver qu'" il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien " : " Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai : je ferai le tour de la Terre en allant de l'est à l'ouest ! " C'était sans compter l'océan Pacifique, dont les Européens ignoraient encore l'existence.
L'expédition se terminera trois ans plus tard, sur un rafiot ne comptant plus qu'une vingtaine d'hommes sur les 265 embarqués à Séville, et sans Magellan lui-même, tué lors d'un combat avec des indigènes sur une île des Philippines. Mais elle a abouti, en ouvrant la route des Épices, à une découverte considérable pour l'histoire de l'humanité.
Cette aventure est aussi celle d'un destin entraîné par une volonté sans mesure. Un de ces exploits qui illustrent pour Zweig la conscience créatrice des hommes, prouvant qu'" une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis " et sert le progrès de la connaissance et le besoin humain de dépassement de soi.
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Considéré comme un chef-d'œuvre par Freud, à qui il est dédié, ce classique de la littérature, sans cesse réédité depuis sa parution en 1927, paraît aujourd'hui dans une traduction inédite en poche.
À soixante ans, le professeur Roland de D. se remémore sa rencontre, alors qu'il n'avait que dix-neuf ans, avec celui qui devint rapidement un maître pour lui.
Dans la fascination que le mentor exerce sur son élève se mêlent amitié, admiration, désir charnel et amour. Leur relation établit alors pour le jeune homme une réalité nouvelle où les catégories habituelles n'ont plus cours. Face au comportement de son professeur, qui oscille entre chaleur et rejet, Roland hésite entre haine et amour. Et cette confusion le plonge dans de profonds tourments.
" Dans La Confusion des sentiments, Stefan Zweig cherche à cerner ce qui n'a pas encore été exprimé, ce qui est en dehors des catégories conscientes et rationnelles d'une société limitée. C'est ce qui fonde et permet l'originalité de son style. " Tatjana Marwinski
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Le volume que Zweig consacre à Tolstoï est l'un des plus personnels et emblématiques de la collection.La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (« Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! »). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec.
« Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre. »
Né le 28 novembre 1881 à Vienne, Stefan Zweig, écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien, s'est suicidé le 22 février 1942 à Petrópolis, au Brésil. Ami de Freud, Schnitzler, Romain Rolland ou encore Richard Strauss, Zweig faisait partie de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays en 1934 en raison de la montée du nazisme. Réfugié à Londres, il poursuit une oeuvre de biographe et surtout d'auteur de romans et de nouvelles.
Dans la vie d'un lecteur, certains auteurs occupent une place à part : lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on revient. La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d'aujourd'hui à partager leur admiration pour un classique, dont la lecture a particulièrement compté pour eux.
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Chaque année, le jour de son anniversaire, un écrivain reçoit des fleurs d'une inconnue. Une année, c'est une lettre. L'inconnue se dévoile?
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Seul, un jeune aristocrate foule le quai de gare d'une station de montagne. Arrivé à son hôtel, à l'affût de la moindre rencontre, il entrevoit une femme élégante, l'air lointain, en compagnie d'un garçonnet. Prêt à tout pour la conquérir, il va feindre l'éclosion d'une amitié avec le fils pour atteindre la mère. Et bientôt, le petit Edgar ne comprendra pas la raison, celle qu'on lui tait et qu'il pressent brûlante, de leur soudaine métamorphose...
'Oh, le savoir, savoir enfin ce secret, le comprendre, tenir cette clef qui ouvre toutes les portes, ne plus être l'enfant à qui l'on cache et dissimule tout, ne plus être celui qu'on berne et qu'on dupe. C'est le moment ou jamais! Je vais bien le leur arracher, ce terrible secret.
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Rédigé en 1941 au Brésil où le triomphe du nazisme en Autriche a contraint Zweig à émigrer, Le Monde d'hier raconte une perte : celle d'un monde de sécurité et de stabilité apparentes, où chaque chose avait sa place dans un ordre culturel, politique et social qui nourrissait l'illusion de l'éternité. Un monde austro-hongrois et une ville sans égale, Vienne, qu'engloutira le cataclysme de 1914.
Dans ce qui est l'un des plus grands livres-témoignages sur l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, Zweig retrace dans un va-et-vient constant la vie de la bourgeoisie juive éclairée, moderne, intégrée, et le destin de l'Europe jusqu'à son suicide, sous les coups du nationalisme, de l'antisémitisme, de la catastrophe de la Première Guerre mondiale et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, sans oublier le rattachement de Vienne au Reich national-socialiste. Ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal d'une République de l'intelligence par-dessus les frontières.
Chemin faisant, le lecteur croise les amis de l'auteur : Schnitzler, Rilke, Rolland, Freud, Verhaeren ou Valéry.
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Rédigé en 1941, alors que, émigré au Brésil, Stefan Zweig avait déjà décidé de mettre fin à ses jours, Le Monde d'hier est l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque. Zweig y retrace l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, le destin d'une génération entière d'hommes confrontés plus brutalement que d'autres à l'Histoire et à toutes les " catastrophes imaginables ".
Chroniqueur de l'Âge d'or européen, Zweig évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié dans la Vienne d'avant 1914 et quelques grandes figures qui furent ses amis : Schnitzler, Rilke, Romain Rolland, Freud ou Valéry. Mais il donne aussi à voir la montée du nationalisme, le formidable bouleversement des idées qui suit la Première Guerre Mondiale, puis l'arrivée au pouvoir d'Hitler, l'horreur de l'antisémitisme d'État et, pour finir, le " suicide de l'Europe ". " J'ai été témoin de la plus effroyable défaite de la raison ", écrit-il.
Analyste de l'échec d'une civilisation, Zweig s'accuse et accuse ses contemporains. Mais, avec le recul du temps, la lucidité de son testament intellectuel frappe le lecteur d'aujourd'hui, de même que l'actualité de sa dénonciation des nationalismes et de son plaidoyer pour l'Europe, que la nouvelle traduction de Serge Niémetz restitue dans toute sa vigueur.
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Stefan Zweig avait le génie pour saisir, dans des portraits qui figurent parmi ses oeuvres les plus saisissantes, la vérité intime des grands esprits, des romanciers et poètes, et des puissants de ce monde. Son "Nietzsche" ne fait pas exception, qui raconte une soif absolue de vérité, d'indépendance, de poésie, mais aussi la défaite, celle du corps malade du philosophe, celle aussi de la raison, devenue l'esclave de la folie et la victime d'une forme de burn-out. Qu'on ne s'y trompe pas cependant, ce Nietzsche par Zweig est aussi, en creux, un Zweig par Nietzsche : hypercréativité, esprit de liberté, lutte contre l'effondrement.
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Édition enrichie de Jean-Pierre Lefebvre comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Une jeune femme dans une situation tragique écrit à l'homme qu'elle a aimé passionnément, depuis l'enfance, pour lui rappeler son histoire : de leurs trois nuits d'amour est né un enfant qu'elle a élevé seule. Elle cherche à renouer le fil de leur relation. Mais son ancien amant est un brillant séducteur, un écrivain qui jouit égoïstement des plaisirs de la vie. Pour lui, elle n'est qu'une femme parmi d'autres ; pour elle, il est tout. Peut-il se souvenir d'elle ?
Dans cette poignante nouvelle, publiée en 1922, Zweig analyse les psychologies féminine et masculine avec une acuité rare. Entre amour et oubli, plaisir physique et profondeur spirituelle, cette histoire d'obsession amoureuse, cruelle et crue, est d'une stupéfiante modernité.
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Édition enrichie de Jean-Pierre Lefebvre comportant une préface et un dossier sur le roman.
Un médecin colonial, qui se morfond dans un village de Malaisie, se prend de passion pour une femme de la bourgeoisie, hautaine et froide, venue lui demander de l'aider à avorter. Il la désire et la rejette, violemment. Il la fait chanter... Cette rencontre déclenche en lui une fureur destructrice : l'amok.
Dans cette nouvelle parue en 1922, Zweig exhibe toutes les pulsions d'ordinaire refoulées - passion morbide, masochisme, égoïsme et orgueil - en parlant de sexualité de manière étonnamment clinique. Il dénonce ainsi le malaise dans la société occidentale, le moralisme qui asservit les hommes comme les femmes.
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Ce wagon plombé qui fera « voler en éclat l'ordre du monde », c'est bien sûr le récit du fameux retour de Lénine en Russie, fin mars-début avril 2017, raconté ici par Zweig à la fois comme « un passionnant roman d'espionnage » et comme l'un des moments clés de l'histoire mondiale. Ce récit est suivi de « Voyage en Russie », où Zweig relate son voyage de 1928. Pour lui, la Russie est d'une importance cruciale - moins politique et plus littéraire que, par exemple, chez Walter Benjamin, qui, exactement au même moment, séjourne à Moscou (voir son Journal de Moscou). Le livre comprend également « La plus belle tombe du monde » (sur Tolstoï), et « Sur Maxim Gorki » (1931).
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" La lutte passionnelle d'une femme pour sa liberté sur un mode de quasi-thriller psychologique. " Jörg Stickan
Par envie de se divertir, Irene Wagner, épouse d'un riche avocat, entretient une liaison avec un musicien, jusqu'au jour où, en sortant de chez son amant, elle est bousculée par une femme qui la reconnaît. Dès lors, Irene vit dans la peur. Victime d'un odieux chantage, elle paie des sommes de plus en plus folles, sans savoir comment expliquer ces dépenses inconsidérées à son mari, et perd tout ce qui fait son existence.
Par souci à la fois de modernisation et de fidélité à la version originale, la collection " Pavillons Poche " publie ce chef-d'oeuvre de Stefan Zweig dans une traduction inédite en poche.
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Stefan Zweig, romancier et essayiste, était aussi un grand biographe, admirateur des artistes et des intellectuels, passé maître dans l'art de déchiffrer l'énigme de leurs vies et de leurs oeuvres. Ce livre rassemble dix-neuf textes, en bonne partie inédits, qui illustrent son talent de portraitiste, exercice de style qu'il accomplit en écrivain virtuose et psychologue raffiné. Autant de reflets de l'éclectisme, du cosmopolitisme et de l'humanisme de leur auteur. Dante, Tolstoï, Byron, E.T.A. Hoffmann, Nietzsche, Walt Whitman ou Cicéron côtoient des figures de son époque : le sculpteur Constantin Meunier, l'écrivain Max Brod, le dramaturge Frank Wedekind ou le compositeur Ferruccio Busoni.
Si les portraits de Zweig restent attachants même un siècle après avoir été écrits, c'est grâce à leur façon inimitable d'éclairer en quelques pages le sens d'une destinée et, avec elle, une personnalité tout entière. Zweig exhume comme personne le passé enfoui et peint avec
le même talent les visages qu'il a connus. À travers ses maîtres ou ses proches, il nous livre une partie de son art et définit également son esthétique et sa morale. Ses portraits sont autant de paysages de l'âme qui dévoilent une part du mystère de sa condition humaine.
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Si Christophe Colomb a découvert l'Amérique, pourquoi s'est-on inspiré du prénom d'Amerigo Vespucci pour baptiser cette partie du monde ? Comment a-t-on pu attribuer au modeste marchand florentin les mérites d'un autre ? Quelle est la part de responsabilité de Vespucci dans cette erreur ? Pour élucider cette énigme, Stefan Zweig entreprend dans ce récit une enquête palpitante. Avec le même art consommé du suspens qui caractérise ses nouvelles, il transporte le lecteur de la brillante Florence des Médicis à la péninsule Ibérique des conquistadors et au Nouveau Monde, objet de tous les fantasmes.
Illustration : Frédérique Deviller ©Flammarion, d'après une photo ©Juanmonino / Getty Images
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Zweig aimait Freud ; Freud appréciait Zweig. L'auteur de «La Confusion des sentiments» lui rendit hommage en 1932 avec ce portrait saisissant qui célèbre la puissance de l'esprit.
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Dès 1925, Zweig pressent l'un des grands bouleversements sociaux de notre siècle : l'uniformisation du monde. Si le concept de mondialisation reste alors toujours à inventer, il examine avec perplexité des sociétés qui gomment progressivement toutes leur aspérités. Avant même l'invention des smartphones, il nous décrit l'avènement de l'instantanéité. Ce culte de l'éphémère joue finalement un rôle central dans l'uniformisation ici dénoncée.
Dans ce texte saisissant d'actualité, Zweig pose un regard sensible sur une époque foncièrement hostile envers les originaux. Un essai à lire comme le témoignage lucide d'un homme définitivement en rupture avec l'esprit de son temps. Dernier recours pour les individualités récalcitrantes : fuir en elles-mêmes, pour oublier l'oppression du collectif.
Stefan Zweig (1881-1942), de nationalité autrichienne, est l'un des auteurs de langue allemande majeurs du XXe siècle. Romancier, essayiste et dramaturge, il est l'auteur de plusieurs classiques, comme Amok ou La Confusion des sentiments. S'il rencontre le succès de son vivant, son existence bascule à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Exilé au Brésil et désespéré par la guerre, il se suicide en 1942.
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Mourir pour ses idées, se suicider politiquement, devenir un martyre, c'est être un vaincu de l'Histoire, et c'est ce que fit le jeune philosophe révolutionnaire Adam Lux le 4 novembre 1793, jour où il fut guillotiné pour avoir écrit et publié un éloge de Charlotte Corday. Zweig a écrit en 1928 sur cet homme qui mourut dans l'adoration politique d'une femme un texte étonnant, traversé par trois thèmes : la déception en politique ; l'engagement politique des intellectuels ; et l'art de se tromper politiquement.
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" Il faut lire ce texte inédit, magnifique de nostalgie. " François-Guillaume Lorrain, Le Point.
Publiés dans la presse allemande entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici – articles, manifestes et reportages – montrent l'évolution de la pensée de Stefan Zweig. On y découvre que ses positions pendant la Grande Guerre sont mouvantes : elles ont changé l'homme et transformé l'artiste, lui donnant une épaisseur qu'il n'avait pas. D'abord humaniste, il se laisse emporter, comme bien d'autres, par un élan patriotique quasi mystique. Puis il rejoint peu à peu les idées pacifistes de son ami Romain Rolland, après avoir constaté les horreurs " réelles " de la guerre. En 1918, Zweig signe un texte saisissant, " Éloge du défaitisme ", où il cherche à résister au " bourrage de crâne " qui s'exerce sans relâche sur les consciences individuelles.
Un siècle après, son appel à la résurrection de l'esprit et de l'Europe retentit avec plus de force que jamais.
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" À toi qui ne m'as jamais connue ". La lettre, anonyme, s'adresse bien à lui, à l'homme qu'il était et qu'il est demeuré, l'écrivain célèbre pour son talent, sa frivolité et ses conquêtes. Comment se souvenir de cette femme qui lui déclare sa passion de toute une vie, de cette adolescente de 13 ans qui l'épiait et l'adorait en silence naguère ? Comment revoir le visage de cette inconnue qui se donnerait à lui, plus tard, et de leur brève idylle dans Vienne enneigée ?
Dans ces quelques pages défile l'existence d'une esclave détruite par une éternelle attente, un amour désintéressé et absolu. D'elle, il ne saura jamais rien d'autre que ce chant de désespoir et d'adieu qui touche à la folie.
Ce texte est suivi de la nouvelle Le joueur d'échecs, dernier écrit de Stefan Zweig. Sur un paquebot reliant New York à Buenos Aires, une partie d'échecs entre deux champions que tout oppose et que le jeu réunit. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire aux allures de confessions...
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Ce que sont les histoires d'amour, un garçon, une fille, à l'âge du premier baiser, nous le disent aussi bien que les adultes. Aimer, être aimé ; se tromper, blesser ; rougir sans savoir pourquoi, rêver ; sentir les corps mieux que les mots : entre marivaudage gothique et conte cruel, Une histoire au crépuscule (1908) et Petite nouvelle d'été (1906) racontent deux adolescents aux prises avec des sensations et des sentiments qu'ils ne comprennent pas encore. Quiproquos, fausses pistes, coups de théâtre - la surprise est reine dans ces récits où le simple fait d'ouvrir une lettre ou de laisser parler son coeur peut bouleverser une vie.
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"Dans chaque coeur ici-bas circulent d'étranges sentiers de contrebande entre le Bien et le Mal, la chair et l'esprit, et il s'avéra bientôt que c'était précisément cette dualité d'une nature inattendue qui menaçait la paix des âmes. Car comme les jumelles, malgré une conduite extrêmement dissemblable, restaient à peine distinguables physiquement, ayant même silhouette, même couleur d'yeux, même sourire et même charme, quoi de plus naturel à ce que naquît chez les hommes de la ville un trouble passionné."
Qu'il s'attache à la rivalité entre soeurs jumelles ou aux premiers émois d'un adolescent, Zweig touche, dans ces récits enchâssés, au plus ténu des mouvements intérieurs.
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