Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l'emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s'ouvrent devant elle.
Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l'amitié, et aussi remonter à la source vive de l'enfance.
Ce matin-là, c'est une mosaïque qui se dévoile, l'histoire simple d'une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place. Qui ne s'est senti, un jour, tenté d'abandonner la course ?
Une histoire minuscule et universelle, qui interroge chacun de nous sur nos choix, nos désirs, et sur la façon dont il nous faut parfois réinventer nos vies pour pouvoir continuer.
Gaëlle Josse saisit ici avec la plus grande acuité de fragiles instants sur le fil de l'existence, au plus près des sensations et des émotions d'une vie qui pourrait aussi être la nôtre.
Venue à l'écriture par la poésie, Gaëlle Josse publie ses trois premiers romans aux éditions Autrement. Récompensés par plusieurs prix littéraires, ils sont aujourd'hui étudiés dans de nombreux lycées. Chez Notabilia, Le Dernier Gardien d'Ellis Island (2014) est un grand succès public et critique : il remporte, entre autres, le prix de Littérature de l'Union européenne. Une longue impatience (Notabilia, 2018) est lauréat du prix du public du Salon de Genève ainsi que du prix Simenon et du prix Exbrayat. Une femme en contre-jour (Notabilia, 2019) reçoit le prix des lecteurs Terres de Paroles 2020. Plusieurs de ses romans sont traduits.
25 prêts - 3650 jours
"Au début, nous ne comprenions pas ce que c'était que la guerre."
Alors que les forces russes envahissent l'Ukraine et que la guerre devient une réalité dévastatrice, en février 2022, Andreï Kourkov tient une chronique au jour le jour. À la fois journal personnel et commentaire politique et historique, ce texte explore les relations entre l'histoire ukrainienne et l'histoire russe, mais aussi entre les deux langues du pays. En décrivant comment une société pacifique fait face à l'occupation, l'auteur nous montre une culture qui, contrairement aux affirmations de Poutine, est singulière et démocratique, libérale et diverse - une culture qui "résistera jusqu'à la fin".
Avec son regard aiguisé sur les événements et son amour des gens, Kourkov dresse le portrait d'un peuple uni dans la lutte contre sa disparition. Le pain est cuit et partagé dans les ruines. Un homme amputé trouve une place dans un train d'évacuation, des grand-mères fuient les villes occupées avec leurs coqs sous le bras... Et malgré tout, l'espoir reste le plus fort : des enfants naissent dans les caves, les fermiers cultivent leurs champs malgré les mines et les bombardements.
Dans son journal, Kourkov entrelace son histoire personnelle avec celle des autres Ukrainiens déplacés, et des communautés qui leur viennent en aide avec une générosité extraordinaire. Ensemble, ils attendent le moment où il sera possible de rentrer chez eux en sécurité.
25 prêts - 3650 jours
"Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m'as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m'as dit ça, aussi.
De toutes mes forces, j'ai voulu faire mentir ta malédiction."
Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l'oubli.
Après de longues années d'absence, elle appréhende ce retour. C'est l'ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer.
Entre eux trois, pendant quelques jours, l'histoire familiale va se nouer et se dénouer.
Sur eux, comme le vol des aigles au-dessus des sommets que ce père aimait par-dessus tout, plane l'ombre de la grande Histoire, du poison qu'elle infuse dans le sang par-delà les générations murées dans le silence.
Les voix de cette famille meurtrie se succèdent pour dire l'ambivalence des sentiments filiaux et les violences invisibles, ces déchirures qui poursuivent un homme jusqu'à son crépuscule.
Avec ce texte à vif, Gaëlle Josse nous livre un roman d'une rare intensité, qui interroge nos choix, nos fragilités, et le cours de nos vies.
25 prêts - 3650 jours
Silhouette imposante, port de tête altier, elle fait résonner la voix d'une femme noire, fière et volontaire, qui va devoir survivre dans un monde d'une extrême dureté, dominé par les Blancs. Une voix riche et drôle, passionnée et douce qui, malgré les discriminations, porte l'espoir et la joie, l'accomplissement et la reconnaissance, et défend farouchement son droit à la liberté.Après l'inoubliablement beau Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, Maya Angelou poursuit ici son cycle autobiographique. Maya Angelou fut poétesse, écrivaine, actrice, militante, enseignante et réalisatrice. Elle a mené de nombreux combats avant de devenir une icône contemporaine qui a inspiré la vie de millions de personnes. Elle a côtoyé Nelson Mandela, Martin Luther King, Malcolm X et James Baldwin. À sa mort, Michelle Obama, Rihanna, Oprah Winfrey, Emma Watson, J. K. Rowling et beaucoup d'autres encore lui ont rendu hommage. « L'un des plus grands esprits que notre monde ait jamais connus. (...) Ses mots m'ont soutenue à chaque étape de mon existence. »Michelle Obama« Maya Angelou, c'est un feu. Un feu d'invincible joie, qui anéantit l'adversité et embrase la combativité. Un feu qui éclaire, m'éclaire encore. »Christiane TaubiraMaya Angelou fut poète, écrivaine, actrice, enseignante et réalisatrice. En 2013, en tant que militante des droits civiques américains, elle a reçu le National Book Award pour « service exceptionnel rendu à la communauté littéraire américaine ». Elle est décédée le 28 mai 2014 à l'âge de 86 ans.
25 prêts - 3650 jours
Nous sommes dans la région de la Volga, dans les premières années de l'URSS, en 1920-1930. Jakob Bach est un Allemand de la Volga : il fait partie des descendants des Allemands venus s'installer en Russie au XVIIIe siècle.
Bach est maître d'école dans le village de Gnadenthal, une colonie située sur les rives du fleuve. Un mystérieux message l'invite à donner des cours à Klara, une jeune fille vivant seule avec son père sur l'autre rive de la Volga. Bach et Klara tombent amoureux, et après le départ du père, ils s'installent ensemble dans la ferme isolée, vivant au rythme de la nature. Un jour, des intrus s'introduisent dans la ferme et violent Klara. Celle-ci mourra en couches neuf mois plus tard, laissant Bach seul avec la petite fille, Anntche.
Après la mort de Klara, Bach s'éloigne du monde et perd l'usage de la parole. Tout en élevant l'enfant, il écrit des contes, qui de manière étrange et parfois tragique s'incarnent dans la réalité à Gnadenthal. Un autre enfant fait alors son apparition à la ferme : Vasska, un orphelin vagabond qui bouleversera la vie d'Anntche et Bach...
Gouzel Iakhina est née en 1977 à Kazan, au Tatarstan (Russie). Elle a étudié l'anglais et l'allemand à l'université de Kazan, puis a suivi une école de cinéma à Moscou, se spécialisant dans l'écriture de scénarios. Elle a publié dans plusieurs revues littéraires, comme Neva ou Oktiabr. Son premier roman, Zouleikha ouvre les yeux, est immédiatement devenu un best-seller en Russie à sa parution en 2015. Il a reçu de grands prix littéraires, dont les prestigieux Bolchaïa Kniga et Iasnaïa Poliana 2015. Gouzel Iakhina vit aujourd'hui à Moscou, avec son mari et sa fille.
25 prêts - 3650 jours
Je m'appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s'est pas préparé. Française d'origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J'ai fait quatre ans de thérapie. C'est ma plus longue relation. L'amour, c'était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j'avais besoin et ce qu'il me manquait. Je m'appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.
"Le monologue de Fatima Daas se construit par fragments, comme si elle updatait Barthes et Mauriac pour Clichy-sous-Bois. Elle creuse un portrait, tel un sculpteur patient et attentif... ou tel un démineur, conscient que chaque mot pourrait tout faire exploser, et qu'on doit les choisir avec un soin infini. Ici l'écriture cherche à inventer l'impossible : comment tout concilier, comment respirer dans la honte, comment danser dans une impasse jusqu'à ouvrir une porte là où se dressait un mur. Ici, l'écriture triomphe en faisant profil bas, sans chercher à faire trop de bruit, dans un élan de tendresse inouïe pour les siens, et c'est par la délicatesse de son style que Fatima Daas ouvre sa brèche."
Virginie Despentes
Fatima Daas est née en 1995 à Saint-Germain-en-Laye. Ses parents, venus d'Algérie, se sont installés à Clichy-sous-Bois. Elle grandit dans la petite ville de Seine-Saint-Denis, entourée d'une famille nombreuse. Au collège, elle se rebelle, revendique le droit d'exprimer ses idées et écrit ses premiers textes. Elle se définit comme féministe intersectionnelle. La petite dernière est son premier roman.
25 prêts - 3650 jours
"Raconter Vivian Maier, c'est raconter la vie d'une invisible, d'une effacée. Une nurse, une bonne d'enfants. Une photographe de génie qui n'a pas vu la plupart de ses propres photos. Une Américaine d'origine française, arpenteuse inlassable des rues de New York et de Chicago, nostalgique de ses années d'enfance heureuse dans la verte vallée des Hautes-Alpes où elle a rêvé de s'ancrer et de trouver une famille. Son oeuvre, pleine d'humanité et d'attention envers les démunis, les perdants du rêve américain, a été retrouvée par hasard - une histoire digne des meilleurs romans - dans des cartons oubliés au fond d'un garde-meubles de la banlieue de Chicago. Vivian Maier venait alors de décéder, à quatre-vingt-trois ans, dans le plus grand anonymat. Elle n'aura pas connu la célébrité, ni l'engouement planétaire qui accompagne aujourd'hui son travail d'artiste. Une vie de solitude, de pauvreté, de lourds secrets familiaux et d'épreuves ; une personnalité complexe et parfois déroutante, un destin qui s'écrit entre la France et l'Amérique. L'histoire d'une femme libre, d'une perdante magnifique, qui a choisi de vivre les yeux grands ouverts. Je vais vous dire cette vie-là, et aussi tout ce qui me relie à elle, dans une troublante correspondance ressentie avec mon travail d'écrivain."
Gaëlle Josse
Dix ans après la mort de Vivian Maier, Gaëlle Josse nous livre le roman d'une vie, un portrait d'une rare empathie, d'une rare acuité sur ce destin troublant, hors norme, dont la gloire est désormais aussi éclatante que sa vie fut obscure.
25 prêts - 3650 jours
Visionnaire lors de sa parution en 2001, ce recueil de nouvelles dOlga Tokarczuk na rien perdu de son mordant, ni de sa pertinente actualité. Avec une espièglerie qui rappelle Nabokov, la romancière polonaise nous dévoile un quotidien truffé de portes secrètes, de miroirs traversés et dautres distorsions de lespace et du temps. Une année à Berlin, un séjour au Mont-Noir, un mois de résidence en Écosse, sont le point de départ de plusieurs de ces nouvelles, et lon verra que lanodin dune bourse décriture peut conduire aux paradoxes les plus fous.
Comment les gens se comportent-ils lorsque se brouillent les frontières entre fiction et réalité ? Un écrivain surprend un matin, assis à sa table, un double de lui-même qui corrige tranquillement son dernier manuscrit Une lectrice de romans policiers trouve le moyen dintervenir dans lintrigue, beaucoup trop molle, du mauvais polar quelle a commencé et les morts, soudain, vont se multiplier. En séjour à Berlin, une femme dâge moyen sétonne de devenir quelconque dans le maelstrom de la grande ville, avant de goûter au plaisir de pouvoir être nimporte qui : tour à tour une Turque voilée, un homme daffaires, une petite fan de Britney Spears
25 prêts - 3650 jours
"Un homme sans moustache est un homme sans âme", écrivait Confucius.
L'arrière-pays dalmate, son maquis, sa pierraille et son village, Smiljevo, avec ses deux mille habitants, son auberge, son église, son école primaire, son bureau de poste et ses deux épiceries. On y trouve une veuve joyeuse, un prêtre timide, alcoolique repenti, un épicier amateur de feuilletons mexicains, un général de l'armée croate, un émigré ayant fait fortune en Allemagne, un ivrogne, un poète haïku incompris, un ministre de la Défense et bien d'autres personnages hauts en couleur. Tout au long de ce roman d'amour hilarant, on découvre une population archaïque, obtuse, amoureuse d'agneaux à la broche, mais excessivement touchante dans son humanité. Ce premier roman d'Ante Tomi?, douce satire de l'Église, de l'État et du machisme, aura lancé la carrière de l'auteur de Miracle à la Combe aux Aspics.
25 prêts - 3650 jours
Prix Nobel de littérature 2018.
Hérétique, schismatique, Juif converti à l'islam puis au christianisme, libertin, hors-la-loi, tour à tour misérable et richissime, vertueux et abominable, Jakób Frank a traversé l'Europe des Lumières comme la mèche allumée d'un baril de poudre. De là à se prendre pour le Messie, il n'y avait qu'un pas - et il le franchit allègrement. Le dessein de cet homme était pourtant des plus simples : il voulait que ceux de son peuple puissent, eux aussi, connaître la sécurité et le respect d'autrui. Il voulait l'égalité.
La vie de ce personnage historique, qui fut considéré comme le Luther du monde juif, est tellement stupéfiante qu'elle semble imaginaire. Un critique polonais, saluant la réussite absolue de ce roman de mille pages, dit qu'il a fallu à Olga Tokarczuk une "folie méthodique" pour l'écrire.
On y retrouve les tragédies du temps, les guerres, les pogroms et la ségrégation, mais on y goûte aussi les merveilles de la vie quotidienne : les marchés, les cuisines, les petits métiers, les routes incertaines et les champs où l'on peine, l'étude des mystères et des textes sacrés, les histoires qu'on raconte aux petits enfants, les mariages où l'on danse, les rires et les premiers baisers.
Ainsi que le dit le père Chmielowski, l'autre grand personnage de ce roman, auteur naïf et admirable de la première encyclopédie polonaise, la littérature est une forme de savoir, elle est "la perfection des formes imprécises".
Olga Tokarczuk a reçu le prix Niké (équivalent polonais du Goncourt) en 2008 pour Les Pérégrins et en 2012 pour Les Livres de Jacob. Elle a également reçu le le Man Booker International Prize 2018 pour la traduction anglaise de son roman Les Pérégrins. Née en 1962, elle a étudié la psychologie à l'Université de Varsovie. Romancière la plus célèbre de sa génération, elle est l'auteur polonais contemporain le plus traduit dans le monde. Cinq de ses livres ont déjà été publiés en France : Dieu, le temps, les hommes et les anges ; Maison de jour, maison de nuit (Robert Laffont, 1998 et 2001), Récits ultimes (Noir sur Blanc, 2007), Les Pérégrins (Noir sur Blanc, 2010) et Sur les ossements des morts (Noir sur Blanc, 2012).
25 prêts - 3650 jours
À sept kilomètres de Smiljevo, haut dans les montagnes, dans un hameau à l'abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires, alimentaires et sociologiques discutables n'admet ni l'État ni les fondements de la civilisation - jusqu'à ce que le fils aîné, Kresimir, en vienne à l'idée saugrenue de se trouver une femme.Bientôt, il devient clair que la recherche d'une épouse est encore plus difficile et hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour la sauvegarde de leur autarcie.La quête amoureuse du fils aîné des Aspic fait de ce road-movie littéraire une comédie hilarante, où les coups de théâtre s'associent pour accomplir un miracle à la Combe aux Aspics.Originaire d'un petit village de Croatie, Ante Tomi´c, né en 1970, a obtenu un diplôme en philosophie et sociologie de l'université de Zadar. Devenu journaliste pour le quotidien Slobodna Dalmacija, il démontre un rare talent littéraire qui se confirme en 2000 dans son premier roman Sto je muskarac bez brkova (Qu'est-ce qu'un homme sans moustache). Trois ans plus tard, il publie Nista nas ne smije iznenaditi (Rien ne doit nous surprendre) qui décrit la vie des recrues dans l'Armée populaire yougoslave. Ces deux romans ont été adaptés à l'écran. En 2009 sort son roman le plus connu, Miracle à la Combe aux Aspics. Il est actuellement chroniqueur pour le journal Slobodna Dalmacija.
25 prêts - 3650 jours
Prix Nobel de littérature 2018.
Il y a un vieux remède contre les cauchemars qui hantent les nuits, c'est de les raconter à haute voix au-dessus de la cuvette des W.-C., puis de tirer la chasse.
Après le grand succès des Pérégrins, Olga Tokarczuk nous offre un roman superbe et engagé, où le règne animal laisse libre cours à sa colère.
Voici l'histoire de Janina Doucheyko, une ingénieure en retraite qui enseigne l'anglais dans une petite école et s'occupe, hors saison, des résidences secondaires de son hameau. Elle se passionne pour l'astrologie et pour l'oeuvre de William Blake, dont elle essaie d'appliquer les idées à la réalité contemporaine. Aussi, lorsqu'une série de meurtres étranges frappe son village et les environs, au coeur des Sudètes, y voit-t-elle le juste châtiment d'une population méchante et insatiable. La police enquête. Règlement de comptes entre demi-mafieux ? Les victimes avaient toutes pour la chasse une passion dévorante.
Quand Janina Doucheyko s'efforce d'exposer sa théorie - dans laquelle entrent la course des astres, les vieilles légendes et son amour inconditionnel de la nature -, tout le monde la prend pour une folle. Mais bientôt, les traces retrouvées sur les lieux des crimes laisseront penser que les meurtriers pourraient être... des animaux !
25 prêts - 3650 jours
Ce soir-là, Louis, seize ans, n'est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l'attente, par l'absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille.
Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu'elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l'histoire se resserre sur un amour maternel infini.
Avec Une longue impatience, Gaëlle Josse signe un roman d'une grande retenue et d'une humanité rare, et un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière. Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées.
"C'est une nuit interminable. En mer le vent s'est levé, il secoue les volets jusqu'ici, il mugit sous les portes, on croirait entendre une voix humaine, une longue plainte, et je m'efforce de ne pas penser aux vieilles légendes de mer de mon enfance, qui me font encore frémir. Je suis seule, au milieu de la nuit, au milieu du vent. Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête."
25 prêts - 3650 jours
Dédié à celle qu'elle n'a jamais eue, Lettre à ma fille est une succession de courts textes décrivant les souvenirs qui ont façonné la vie exceptionnelle de Maya Angelou. Féministe avant l'heure, et après une enfance et une adolescence marquée par la violence, elle écrit avec le coeur de millions de femmes qu'elle considère comme ses soeurs de combat. La littérature la sauvera et l'amènera à être la première étudiante noire d'une école privée. Puis elle fréquentera le milieu intellectuel noir-américain et deviendra une grande militante de la condition des femmes noires. C'est grâce à l'écrivain James Baldwin qu'elle se mettra à écrire après la mort de Martin Luther King et deviendra l'auteure que l'on connaît aujourd'hui. Dans ce captivant récit, l'auteure nous fait partager ses combats et les épreuves qui ont forgé son caractère dans la compassion et le courage. Maya Angelou fut poète, écrivaine, actrice, enseignante et réalisatrice. En 2013, en tant que militante des droits civiques américains, elle a reçu le National Book Award pour « service exceptionnel rendu à la communauté littéraire américaine ». Elle est décédée le 28 mai 2014 à l'âge de 86 ans.
25 prêts - 3650 jours
Berlin, 1945. Le destin de la capitale allemande a été scellé en février, durant la conférence de Yalta : les puissances victorieuses États-Unis, Grande-Bretagne, France et Union soviétique divisent les ruines en quatre zones doccupation. Sur le papier, cela semblait une solution pragmatique. En réalité, une fois que les Alliés nont plus été unis par lobjectif commun de vaincre lAllemagne, ils nont pas tardé à retrouver leur hostilité davant-guerre. Le vernis de civilité entre Occidentaux et Soviétiques devait voler en éclats de manière spectaculaire à Berlin. Des systèmes rivaux, des idéologies contraires et des personnalités antagonistes ont fait de la capitale allemande un champ de bataille explosif.
Berlin année zéro raconte la première bataille de la guerre froide comme jamais elle ne la été auparavant. Récit dune rivalité terrible, cest avant tout lhistoire dindividus imparfaits qui étaient déterminés à gagner. Giles Milton fait un travail magistral en nous donnant à comprendre les motivations et la pensée de tous les acteurs clés à chaque moment crucial.
Une histoire dune tension inouïe, qui a eu une influence profonde, et souvent sous-estimée, sur le monde contemporain.
25 prêts - 3650 jours
New York, 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le centre d'immigration d'Ellis Island va fermer. John Mitchell, son directeur, reste seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un très étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'évènements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.
À travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse, et de complexité d'un homme face à ses choix les plus terribles.
Venue à l'écriture par la poésie, Gaëlle Josse publie son premier roman Les heures silencieuses en 2011 aux éditions Autrement, suivi de Nos vies désaccordées en 2012 et de Noces de neige en 2013. Également parus en édition de poche, ces trois titres ont remporté plusieurs prix, dont le Prix Alain-Fournier en 2013 pour Nos vies désaccordées. Ils sont étudiés dans de nombreux lycées et collèges, où Gaëlle Josse est régulièrement invitée à intervenir. Le roman Les Heures silencieuses a été traduit en plusieurs langues et Noces de neige fait l'objet d'un projet d'adaptation au cinéma.
Gaëlle Josse est diplômée en droit, en journalisme et en psychologie clinique. Après quelques années passées en Nouvelle-Calédonie, elle travaille à Paris et vit en région parisienne. Elle anime, par ailleurs, des rencontres autour de l'écoute d'oeuvres musicales et des ateliers d'écriture auprès d'adolescents ou d'adultes. Le dernier gardien d'Ellis Island est son quatrième roman, et le premier publié par Notabilia.
25 prêts - 3650 jours
Mimmo et Cristofaro sont amis à la vie à la mort, camarades de classe et complices d'école buissonnière. Cristofaro qui, chaque soir, pleure la bière de son père. Mimmo qui aime Celeste, captive du balcon quand Carmela, sa mère, s'agenouille sur le lit pour prier la Vierge tandis que les hommes du quartier se plient au-dessus d'elle. Tous rêvent d'avoir pour père Totò le pickpocket, coureur insaisissable et héros du Borgo Vecchio, qui, s'il détrousse sans vergogne les dames du centre-ville, garde son pistolet dans sa chaussette pour résister plus aisément à la tentation de s'en servir. Un pistolet que Mimmo voudrait bien utiliser contre le père de Cristofaro, pour sauver son ami d'une mort certaine.
L'intrigue est semblable à celle d'un livret d'opéra : violence et beauté, bien et mal se mêlent pour nous tenir en haleine jusqu'au grand final.
Giosuè Calaciura est né à Palerme et il vit et travaille à Rome. Journaliste, il écrit régulièrement pour de nombreux quotidiens et diverses revues. Borgo Vecchio est son cinquième roman traduit en français. Il a remporté, lors de sa sortie en Italie, le prix Paolo Volponi.
"La langue de Giosuè Calaciura est unique, objectivement unique : c'est une langue très belle, dense, poétique, baroque, traversée de constantes inventions métaphoriques."
Jérôme Ferrari
"Borgo Vecchio est une fable mélodramatique qui fait penser aux oeuvres les plus visionnaires de García Márquez. Le portrait d'une insularité méditerranéenne magique et extrême."
Goffredo Fofi, Internazionale
25 prêts - 3650 jours
Prix Nobel de littérature 2018.
Man Booker International Prize 2018.
"Alors, remue-toi, balance-toi, cours, file ! Si t'oublies ça, si tu t'arrêtes, il va t'attraper avec ses grosses pattes velues et faire de toi une marionnette. Il t'empestera de son haleine qui sent la fumée, les gaz d'échappement et les décharges de la ville. Il va transformer ton âme multicolore en une petite âme toute raplapla, découpée dans du papier journal."
La clocharde du métro de Moscou qui parle ici appartient aux Bieguny (les marcheurs ou pérégrins), une secte de l'ancienne Russie, pour qui le fait de rester au même endroit rendait l'homme plus vulnérable aux attaques du Mal, tandis qu'un déplacement incessant le mettait sur la voie du Salut.
En une myriade de textes courts, Les Pérégrins, sans doute le meilleur livre d'Olga Tokarczuk, compose un panorama coloré du nomadisme moderne. Routards, mères de famille en rupture de ban, conducteur de ferry qui met enfin le cap sur le grand large : qu'ils soient fuyards ou conquérants, les personnages sont aux prises avec leur liberté, mais aussi avec le temps. Et ce sont les traces de notre lutte avec le temps que relève l'auteur aux quatre coins du monde : depuis les figures de cire des musées d'anatomie jusqu'aux méandres de l'Internet, en passant par les cartes et plans.
À travers les lieux et les non-lieux de ses voyages, Olga Tokarczuk a rassemblé des histoires, des images et des situations qui nous éclairent sur un monde à la fois connu et absolument mystérieux, mouvant réseau de flux et de correspondances... Sans jamais nous laisser oublier que "le but des pérégrinations est d'aller à la rencontre d'un autre pérégrin".
25 prêts - 3650 jours
« Maman a disparu. C'est pas simple. Il a fallu le redire plusieurs fois, décomposer la phrase, la prendre et la secouer. Maman a disparu. Quelle folie de phrase. Si je la chuchote, les larmes me montent et me brûlent, si je la prononce avec une voix de fer, comme un vieux robot fatigué, ma-man-a-dis-pa-ru ma-man-a-dis-pa-ru, ça me fout la chair de poule et l'impression d'une catastrophe planétaire imminente. Si je la crie, si je la jette loin sur les routes, en plein coeur de ces villes qui scintillent et grincent sous ma peau, si je la crie si fort que ma voix casse, alors je crois que ce n'est plus vraiment triste. Pas aussi triste que ça. Je dirais plutôt affolant. Sidérant. Ou encore stupéfiant. Voilà. C'est affolant sidérant stupéfiant et ça me rend le coeur dingue, et étrangement vivant aussi. »
L'enfant écoute tout, observe tout, et avant toute chose sa mère, une fascination qui oscille entre haine et passion, dont on sent le danger, la menace, la violence des sentiments.
C'est une enfant sage, étrange. Elle a grandit robuste, comme une mauvaise herbe. Elle sent, perçoit, palpe, traque, à l'affût, toujours tapie.
Un jour, sa mère disparait. Alors, que va-t-elle devenir ?
25 prêts - 3650 jours
La Révolte est un récit mené à la première personne : celui d'un jeune homme, topographe de formation, qui n'aspirait qu'à vivre libre, en harmonie avec la vaste nature russe, et à se consacrer à sa passion pour les cartes de géographie. Mais comme de nombreux autres, cet homme est rattrapé par la guerre mondiale, puis par les répressions staliniennes. Engagé dans l'armée de Vlassov, emprisonné dans un camp de concentration nazi, puis réfugié dans la Belgique d'après-guerre, Sergueï Soloviev décide de rentrer en URSS pour retrouver sa famille et sera déporté au Goulag. Il est à l'origine du légendaire soulèvement des prisonniers dans le camp de Norilsk en 1953.
Devant le peu de documents à disposition, car Soloviev a dissimulé les traces de son existence jusqu'à sa mort (à l'exception de merveilleux carnets de rêves), l'auteur Nikolaï Kononov a dû « devenir Sergueï Soloviev » : il écrit à la première personne, du point de vue de Soloviev, ce qui donne au récit une extraordinaire puissance d'évocation.
Le roman documentaire de Nicolas Kononov met en lumière le destin d'un nouveau héros de l'époque soviétique ; il montre son immense aspiration à la liberté dans un pays qui en était privé.
25 prêts - 3650 jours
« Ce roman nous va droit au coeur. Le récit du destin de l'héroïne principale, une paysanne tatare à l'époque de la dékoulakisation, est empreint d'une authenticité, d'une véracité et d'un charme tels qu'on en rencontre rarement dans la prose russe de ces dernières décennies. Je continue de me demander comment un jeune auteur a pu créer une oeuvre aussi puissante, qui chante l'amour et la tendresse en plein enfer... » Lioudmila Oulitskaïa
Dans les années 1930, au Tatarstan, au coeur de la Russie. À l'âge de quinze ans, Zouleikha est mariée à un homme bien plus âgé qu'elle. Ils ont eu quatre filles, mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n'est bonne qu'à travailler. Un nouveau malheur arrive : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari est assassiné et la famille expropriée. Zouleikha est déportée en Sibérie, qu'elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois. En chemin, elle découvre qu'elle est enceinte.
Avec ses compagnons d'exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à la l'établissement d'une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c'est là qu'elle donnera naissance à son fils et trouvera l'amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l'empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.
Gouzel Iakhina est née en 1977 à Kazan, au Tatarstan (Russie). Elle a étudié l'anglais et l'allemand à l'université de Kazan, puis a suivi une école de cinéma à Moscou, se spécialisant dans l'écriture de scénarios. Elle a publié dans plusieurs revues littéraires, comme Neva ou Oktiabr. Zouleïkha ouvre les yeux est son premier roman. Elle vit aujourd'hui à Moscou, avec son mari et sa fille.
Prix Bolchaïa Kniga et Iasnaïa Poliana 2015
25 prêts - 3650 jours
Naturaliste, géographe, explorateur, Alexander von Humboldt (1769-1859) est le grand scientifique des Lumières. Il a donné son nom à des villes, des rivières, des chaînes de montagnes, à un courant océanique d'Amérique du Sud, à un manchot, à un calmar géant - il existe même une Mare Humboldtianum sur la Lune.
Sous la plume d'Andrea Wulf, sa vie se lit comme un roman d'aventures : Humboldt a organisé des expéditions dans la forêt tropicale, escaladé les plus hauts volcans du monde et rencontré des princes et des présidents, des scientifiques et des poètes. Napoléon le jalousait ; Simón Bolívar s'est imprégné de ses idées pour mener à bien sa révolution ; Darwin a embarqué sur le Beagle à cause de lui ; et le capitaine Nemo de Jules Verne possédait tous ses livres dans sa bibliothèque.
À une époque où l'on pouvait embrasser toutes les connaissances scientifiques, Humboldt n'a cessé d'arpenter le monde pour en déceler les secrets et les expliquer. En 1800 déjà, il prédisait les changements climatiques causés par l'homme. Ses idées ont révolutionné la science, la politique, l'art et la théorie de l'évolution. Grand visionnaire, amoureux du monde vivant, de ses mystères et de ses beautés, Humboldt a inventé la nature telle que nous la percevons aujourd'hui.
25 prêts - 3650 jours
Plongeant les lecteurs dans la Rome des années 1920-1930, à l'époque où Mussolini remodelait la capitale italienne à son image, Le Maître des Airs raconte l'histoire d'un héros improbable : Lauro de Bosis, fils d'un aristocrate italien et d'une beauté de la Nouvelle-Angleterre, qui s'est transformé en un Icare des temps modernes, prenant seul les commandes d'un petit avion pour démontrer que la prétendue maîtrise du ciel par le Duce n'était qu'un bluff.
En 1931, Lauro de Bosis, poète et aviateur, parviendra à larguer au-dessus de Rome des milliers de tracts incitant la population italienne à la désobéissance, avant de s'abîmer en mer et de disparaître à jamais. Le tract s'ouvrait par ces mots : « Qui que tu sois, tu maudis certainement le Fascisme et tu en ressens toute la honte servile. Mais, par ton inertie, tu en partages la responsabilité. »
Entremêlant son récit d'épisodes de la vie d'autres artistes et intellectuels contemporains (horripilés par le fascisme, comme Hemingway, ou au contraire séduits par lui, comme Ezra Pound), Taras Gresoe nous offre le portrait d'un héros magnifique. C'est une histoire inspirante de résistance, un exemple qui, de jour en jour, se révèle plus essentiel pour notre époque.
25 prêts - 3650 jours
C'est le printemps, dans une petite ville côtière de l'Irlande. Le narrateur de cinquante-sept ans est cabossé par la vie. Trop vieux pour prendre un nouveau départ et trop jeune pour baisser tout à fait les bras, il traîne sa solitude de plus en plus difficilement. Quand il croise la route d'un chien borgne et famélique, il n'hésite pas longtemps : il en fera son compagnon de misère. Leur amitié, d'abord fragile, deviendra indéfectible. Jusqu'à ce que les habitants du coin décident de s'en mêler.
Servi par une langue étincelante et une intrigue menée tambour battant, Dans la baie fauve est un roman poignant sur l'alliance de deux êtres abîmés.
« Tu me trouves un mardi, où je vais en ville comme chaque mardi. Tu es affiché dans la vitrine de la brocante. Une photo de ta tête estropiée et, au-dessous, un appel : Recherche maître compatissant et tolérant, sans autre animal de compagnie ni enfant de moins de quatre ans. »
Sara Baume est une Irlandaise d'une trentaine d'années vivant dans la campagne de Cork. Sa vie est tout entière tournée vers la littérature à laquelle elle se dédie corps et âme après avoir étudié les beaux-arts et la création littéraire. Son premier roman, Dans la baie fauve (dont le titre original est Spill simmer Falter Wither), a été sur la dernière liste du Sunday Independent Newcomer of the Year, du Irish Book Award et du Guardian First Book Award 2015.
25 prêts - 3650 jours